21 Mars 2010
Mainte fois repoussée (depuis genre… 6 mois), je vais enfin vous présenter une immense artiste, Ikuko Harada. Donc on se motive pour accueillir cette « jeune » fille pas si inconnue que ça. Les amateurs de musique un peu stylée, connaisse cette artiste puisque elle officie depuis 1996 comme chanteuse et claviériste du groupe Clammbon. Depuis 2004 la chanteuse a commencé une carrière solo sans pour autant quitter le groupe Clammbon. Après un superbe premier album, Piano, sorti en 2004, Ikuko a fait son grand retour en 2008 avec 1 mini album et 2 albums ! Rien que ça. Je vais vous parler de son dernier album qui nous montre une Harada au somme de son art ! Je vous conseil de bien lire ce qui suis avant d’écouter.
- Michikakete Nao Hibiku Mono (Instrumental)
- Aoi yami wo massakasama ni ochite yuku nagareboshi wo shitteiru (blue darkness)
Autant vous prévenir tout de suite, Ikuko Harada, demande une période d’adaptation, On est loin des productions commerciales, et les allergiques des produits alternatifs auront du mal à appréhender sa musique. Paradoxalement on hésite entre minimalisme, avec ses mesures de piano épeurés et les sons naturels d’enregistrement (bruits de fond, prise de son live sans retouche) et une complexité de structure et de composition. J’ai beaucoup hésite entre les deux albums sortis en 2008, ils sont proches et complémentaires et pour moi indispensables pour tout amateur de jpop alternative. J‘ai finalement adopté pour Ginga. La musique d’Ikuko ne s’écoute pas avec légèreté, elle demande des conditions précises (un peu comme pour Yoko Ueno) ; je vous conseil un très bon matériel de son, avec un casque pour pourvoir apprécier touts les petites détails et entrer dans son univers. Fermez les yeux, tamisez la lumière, optez pour un coucher de soleil ou les doux rayons du matin. Allongez-vous et laissez vous porter.
Les compositions d’Ikuko sont exceptionnelles, même si on ne s’en aperçoit pas à la première écoute. Sa structure musicale est très originale et bien pensée. Elle fait preuve d’une maitrise incroyable dans ce domaine. Au niveau des arrangements, Ikuko fait preuve d’une simplicité, d’une clarté dans sa complexité, oui ça pourrait paraître paradoxale, mais c’est ce que le ressent à son écoute. Elle maitrise le piano avec justesse et à l’aide de nombreux autres instruments et de petite touche électronique, qui pourrai être bordélique, Ikuko fait preuve de maitrise et de cohérence. Une vraie grande musicienne. Vocalement, Ikuko possède une tessiture assez faible, mais l’utilise avec justesse (comme Chara & Co). Mais c’est surtout le mariage incroyable des ses compositions, ses arrangements et de sa voix, qui donne une émotion démente a son œuvre pour peu que l’on arrive à entrer dedans.
Je ne vais pas vous faire le détail des chansons, mais il faut prendre l’ensemble et le vivre comme un voyage à la fois libre et influencé. On ressent un mélange de douceur, de nostalgie et de tristesse. Les arrangements sont parfois très sombres et la voix d’Ikuko meurtrie. Mais par moment Ikuko, telle une déesse de l’univers, dissipe un nuage et laisse passer quelque rayon de soleil pour donner un espoir.
Vous l’aurez compris Ikuko Harada nous livre un œuvre superbe et passionnante, un voyage sensible, à la fois complexe et minimaliste ou se mélange des couleurs, des formes et des matières, mais aussi des bruits, de l’émotion et des sensations incroyables, entre lourdeur et légèreté, tristesse et joie, vision d'avenir et brise nostalgique, elle nous ballote avec allégresse dans un univers irréelle, tout la haut, dans des sphères indescriptible et fascinantes. C’est avec l’incroyable Haruka Yori Kanata He que vous finirez un voyage dont on revient forcément changé.
Bon, ben voila, je suis enfin arrivé bout de la présentation de cet album qui pourrait faire 10 pages, mais sa soulerait tout le monde alors foncez sur ses albums ! Les versions collectors (toujours disponible) sont présentées dans des grands formats livres avec un superbe livret illustré par Ikuko, qui donne des pistes pour appréhender et comprendre l’album. Bon dimanche.
Titre : Ginga
Date de sortie : 2008.11.05
Référence :
CD : COCP-35211
CD Limited : COCP-35210
Prix :
CD : 2800 yens
CD Limited : 3500 yens
01. Ginga
02. Michikakete Nao Hibiku Mono (Instrumental)
03. Namima Nite
04. Aru Katachi
05. charm point
06. Haruka Yori Kanata He
07. Aoi yami wo massakasama ni ochite yuku nagareboshi wo shitteiru (blue darkness)
08. Misora
09. Yakusoku no Hana