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Van Jmusic

La chanson de la semaine 28 - Cruel et définitif... Morita Douji

Cette semaine je vais vous présentez une artiste totalement hors norme qui selon moi a marqué la culture de la musique japonais par son aspect social et musical. Je vous présente donc Morita Douji, une artiste au destin tragique et torturé. La photo est trompeuse, il ne s'agit pas d'un chanteur de visual (encore heureux) mais d'une auteur, compositeur, arrangeur qui a commencé sa carrière en 1975  (à 20 ans) pour tragiquement la finir en 1983 date de sa "disparition", en effet personne ne sais ou est passé cette chanteuse, s'est t'elle suicidé (comme elle l’annoncé cyniquement dans beaucoup de ses chanson), ou s'est elle retiré au fin fond du Japon, nul ne le sais vue que cette chanteuse a cultivé le secret sur son physique (toujours vêtu de vêtement d'homme, large, d'une perruque impressionnante et d'énorme lunette noires) mais aussi sur son identité (son nom est un pseudonyme)... Toutes ces informations sont probablement cachées quelques part dans les bureaux de Warner music qui rentabilisé la promotion sur ce secret.

Durant cette superbe mais trop courte carrière Morita a déversé tout le mal être de la jeunesse des années 60-70 et ses tourments intérieurs, apparues après la mort d'un de ses ami, d’une maltraitance latente, suivi d'une scolarité difficile... On peut donc considérer Morita comme une chanteuse à texte... Ils sont souvent bouleversant, cyniques, d'une justesse d'écriture saupoudrée d'idée morbide et de chat écrasé... Tout y passe, le meurtre, la torture, l'humiliation, le mal être des jeunes, la guerre du Vietnam, l'amour et le sang... et les chats écrasés donc... Bref idéal pour les dépressifs... Sa voix est paradoxalement douce et réconfortante... Mais en plus d'écrire des textes magnifique, Morita compose avec la même justesse des airs tragiques et implacables... les arrangements sont également très intéressant, proche de la folk, basé sur 3 instruments que Morita interprétait... Le piano, la guitare et le violoncelle. De plus Morita utilisait avec discrétion mais originalité les synthétiseurs donnant un aspect parfois psychédélique planant à sa production. Bref une artiste vraiment atypique...

- Celluloid no shojô
- Furueteiru ne
- Sabishii sobyo
Boku ga kimi no omoide ni natte ageyou


Pas facile de choisir un album, car ils sont tous sublimes... Je prends donc A Boy, son 3eme album sorti en 1977. J'ai volontairement choisi cet album car il ne contient des chansons trop connues de Morita comme le cruel, émouvant et définitif, Bokutachi no Shippai, ou le cynique et tout aussi définitif, Last Waltz. Donc voici 4 chansons de la dame, que dire ? Paroles puissantes et fortes (ma préféré, Celluloid no shojô), compositions superbes et arrangements émouvants... Bref du lourd et pesant au cruellement lège, Morita nous remue les tripes autant que les siennes... Pour moi Morita Douji restera une ambassadrice de la psyché folk au Japon, au talent indéniable et multiple, tissant un drame social et un mal être profond alimenté par une rage sous jacente du système... A l'image des "camps" qu'elle organisait après ses concerts pour créer des débats, sur la politique, la religion, le mal être, et la lutte inter générationnelle et social... De plus Morita a cultivé une sorte de personnage à la fois effrayant et terriblement touchant dont la fragilité psychique été caché sous une épaisse couche de vêtement noire... Elle a également cultivé un personnage asexué, elle ne porte que des vêtements d'homme, de plus elle faisait preuve d'un cynisme poétique pour faire passer ses messages. Pour finir le secret autour de cette chanteuse a contribué à créer une sorte de fantômes mystique (Elle faisait ses concerts dans des églises et des cathédrales) qui venant et disparaissant jusqu'en 1983 et son ultime album Wolf Boy ou elle reprit en fin de disque sont tout premier titre (écrit pour son ami décédé) dans une sorte de brouhaha de synthétiseur psychédélique, baigné de nappe et d'échos et de chorus morbide jusqu’a une fin qui laissait entendre un battement de cœur dans un fondu interminable... Bref Puissant, implacable, tragique et définitif !

Lol Sinon je vais bien mdr!   

Titre : A Boy
Date de sortie : 1977.12.10
Référence : MR-3085, 25XL-265
Prix : 2500 yens

01. Aoki yoru wa
02. Kimi to sabishii kaze ni naru
03. Furueteiru ne
04. Boku o mikakemasen deshita ka
05. Celluloid no shojô
06. Sabishii sobyo
07. Boku ga kimi no omoide ni natte ageyou
08. Gsenuen ni hitori
09. Shuukyoku no tame ni dai san ban [tomo e no tegami]

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V
c'est la spécialité de Morita de raconter les pire choses avec de la poésie^^
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E
yeah trop bien merci !<br /> <br /> à la réflexion c'est ptetre juste moi qui ait l'esprit tordu pour Furuete iru ne... même si c'est pas si idiot que ça. Bah c'est l'apanage des vrais textes poétiques, pouvoir suggérer des tas de choses même les plus incongrues selon le lecteur
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V
intéréssant...<br /> pour télécharger les albums vas la : http://www.nautiljon.com/jmusic/morita+douji.html (tu t'incrit et tu peux dl tout les albums)
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E
Si ça intéresse des gens j'ai trouvé un blog avec les paroles des chansons de Morita Douji, c'est un peu en bordel mais bon:<br /> http://neenee.blog2.fc2.com/blog-category-2.html<br /> <br /> Si j'ai bien interprété, dans Furuete iru ne c'est une scène d'étranglement genre "Hygiène de l'assassin" ?!!<br /> <br /> Van, vu comment c'est introuvable tu pourrais nous faire une grande faveur et nous indiquer un moyen de télécharger d'autres merveilles de cette artiste ? :D Allez, stp ^^
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E
Voilà une artiste qui fait pan dans ta face ! 8-S<br /> J'aurais jamais imaginé des chansons pareilles en voyant son look. Je suis sur le cul. C'est trop, trop... puissant quoi !! Va falloir que je me penche un peu sur les paroles.<br /> Merci Van !!!!
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